Ts 52

L’ivraie qui s’envole de la vanneuse
Masque ta vision
Le geignement d’un moustique
Te garde éveillé toute le nuit
Si tu t’efforces d’être bienveillant
Tu obtiens un esprit embrouillé et confus
Si tu désires que le monde reste simple
Sois simple toi-même
Et meus-toi avec la liberté du vent
Pourquoi cherches-tu désespérément
A démêler le bien du mal ?
On dirait que tu bats un tambour
A la recherche d’un enfant perdu
L’oie des neiges n’a pas besoin d’un bon bain
Pour garder sa blancheur
Le corbeau ne se plonge pas dans l’encrier
Pour rester noir
Quand les sources tarissent
Et que les poissons gisent sur la berge
Ils s’avouent leur préférence
Pour s’oublier les uns les autres
Et partir en nageant
Ce qu’il savent si bien faire !
Dans la liberté immense du lac !