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En fait j’essaie de lancer un genre, la poésie franco-chinoise. Chez moi cela consiste à partir d’un poème court écrit en chinois si possible il y a longtemps. Il a été traduit en français par des spécialistes éminents. J’en fais une libre adaptation en amateur que j’espère éclairé, mais qui n’est ni sinisant, ni sinologue.
Il y a pour moi un sortilège chinois. La poésie chinoise est la seule à susciter chez moi un enthousiasme aussi intense et aussi particulier.
La raison profonde en est peut-être que, très ancienne pour ne pas dire antique, cette poésie évoque une culture paysanne et traditionnelle, admirable à bien des égards.
Le concept sous-jacent, rarement invoqué, est celui de tao ou Tao, la substance, l’étoffe de l’univers, indicible, ineffable, intraduisible, qui ne supporte aucun dogmatisme métaphysique à l’occidentale, y compris l’islam et l’ Inde. J’ajouterai que le tao me passionne, mais que le taoïsme est pour moi une autre histoire.*

* Il faudrait peut-être parler de poésie « sino-française » car c’est la Chine la base.