Lorsque je considère que tout ce qui existe
Ne garde sa perfection qu’un petit moment
Que cette scène gigantesque ne présente que des spectacles
Que les étoiles commentent secrètement
Quand je vois les hommes pousser comme des plantes,
Encouragés et contrôlés par un ciel semblable,
Vanter leur jeune sève, décroître à leur zénith,
Et perdre la mémoire de leur éclat d’antan,
Ainsi la conscience où je suis de cet état fugace
T’installe très riche de ta jeunesse devant mes yeux
Tandis que le temps dévastateur débat avec la décadence
Pour modifier ton jour de jeunesse en nuit souillée
Et en guerre avec le temps par amour pour toi,
Je greffe à neuf tout ce qu’il t’enlève