Prends toutes mes amours, ouais, mon amour, prends les toutes :
Qu’auras-tu de plus que tu n’as eu auparavant ?
Pas l’amour, mon amour, que tu peux appeler le véritable amour …
Mon bien était le tien avant ce nouveau don.
Si pour mon amour tu reçois mon amour,
Je ne peux te blâmer d’user de mon amour ;
Cependant sois blâmé si tu te trompes toi-même
En goûtant volontairement ce que de toi-même tu refuses.
Je peux te pardonner cette friponnerie, gentil voleur,
Quoique tu voles toute ma pauvreté ;
Pourtant amour sait que c’est un plus grand chagrin
De supporter les erreurs de l’amour que les blessures connues de la haine.
Lascive grâce, en laquelle tout mal est embelli,
Tue-moi avec mépris , mais nous ne devons pas être ennemis.