Si la terne substance de ma chair était pensée
La distance injurieuse ne m’arrêterait pas
Car, en dépit de l’espace, je serais transporté
Des limites lointaines vers l’endroit où tu te tiens.
Nul problème si mon pied marchait
Sur la terre la plus éloignée de toi ;
Car l’agile pensée bondit au dessus de la mer et de la terre
Aussi tôt qu’est pensé l’endroit où être.
Ah ! la pensée me tue que je ne suis pas pensé,
Pour sauter les longues distances en milles quand tu es parti,
Mais que, mêlé de tant de terre et d’eau,
Je dois assister le loisir du temps avec mes soucis,
Ne recevant que des peines d’éléments si lents,
Des pleurs si lourds qu’ils sont les insignes de notre double chagrin.