Ne permettez pas que mon amour soit nommé idolâtrie
Ni que mon bien-aimé paraisse une idole,
Puisque semblables comme le sont mes chants et mes louanges
Adressés à un, issu d’un, encore tels et toujours tels.
Sympathique est mon amour aujourd’hui, il le sera demain,
Toujours constant dans sa merveilleuse excellence.
Par conséquent mes vers, confinés dans la constance,
Exprimant une chose, abandonnent la différence.
« Le juste, le bon et le vrai », voilà toute mon argumentation,
« Le juste, le bon et le vrai », nuancés avec d’autres mots,
Et dans ce changement mon invention se dépense,
Trois thèmes en un, ce qui offre un champ immense.
Juste, bon et vrai ont souvent vécu solitaires
On ne les avait jamais vus tous trois réunis en un seul.