L’amour est un petit enfant
Je ne pourrais donner sa croissance à ce qui croît encore
Mes vers jadis mentaient même ceux
Qui prétendaient que je ne pouvais mieux vous aimer
Je ne savais pas pourquoi
Ma flamme devait brûler plus clair
Le temps calculateur dont la multitude d’accidents
Rampent comme des serpents changent les décrets des rois
Abîment la beauté la plus sacrée
Bousculent les volontés les plus fermes
Distraient les esprits forts des choses les plus diverses –
Par peur de la tyrannie du temps
Dois-je dire : « Aujourd’hui je vous préfère »
Je suis certain de l’incertitude
Cautionnant le présent doutant du reste ?
Donnerais-je pleine croissance à ce qui croît encore ?