Les yeux de ma maîtresse n’ont rien du soleil
Ses lèvres n’ont point la rougeur coralline
Ses cheveux sont comparables à de noirs fils de fer
Si la neige est blanche sa poitrine est brune
J’ai vu la rose de Damas rouge et blanche
Sur sa joue je ne vois pas une telle rose
Je sais des parfums plus doux à l’odorat
Que l’haleine de ma belle
J’aime à l’entendre parler mais la musique a des sons qui me plaisent davantage
Je vous accorde que je n’ai jamais vu de déesse marcher
Quant à ma maîtresse elle a bien les pieds sur terre
Pourtant je la prise par le ciel aussi haut
Que les femmes qu’on métamorphose dans de faux parallèles