WS 148 bis

L’amour a logé des yeux dans ma tête
Ils ne correspondent pas avec une vue précise
S’ils le font où s’est enfui mon jugement ?
Il censure faussement ce qu’ils voient justement
Il n’est pas juste que mes faux yeux
Jugent le monde pour prétendre le contraire
L’oeil de l’amour n’est pas aussi vrai que celui des hommes ordinaires
Comment pourrait-il être véridique
S’il se vexe tant à regarder, de surcroit avec des larmes ?
Pas de merveille si ma vision s’égare
Le soleil ne voit pas tant que le ciel ne s’éclaircit pas
O l’amour rusé qui avec des larmes me garde dans l’aveuglement
De sorte que mes yeux clairvoyants devraient trouver tes fautes ridicules !