Cupidon déposa sa torche et s’endormit
Une suivante de Diane découvrit cette aubaine
Et vivement éteignit le brandon d’amour
Dans l’eau d’une froide fontaine du val voisin
Laquelle au feu sacré de l’amour emprunta
Une vive chaleur dont l’effet dure encore
Et finit par devenir un bain bouillant
Où l’on trouva à d’étranges maux un remède souverain
Mais rallumant sa torche à l’oeil de ma maîtresse
Le garçon pour le jugement dut toucher ma poitrine
Malade de tout cela je désirai le secours d’un bain
Et je m’y hâtai hôte triste et malsain
Mais je n’ai pas guéri : le seul bain qui convient à mes maux
Est l’oeil où Cupidon ralluma son flambeau