La Ville est prise
Nous entendons la double voix des vaincus et des vainqueurs
Couchés sur les corps tombés à terre
Mort de tout ce qu’ils ont aimé
On se rappelle les faces de ceux qui sont montés au front
On nous rapporte les cendres mortes
La guerre tient boutique de cadavres
Sa cendre est lourde de larmes
Poussière dans un vase aisément entassée
Contre la vengeance des chefs montent la haine et la souffrance
Le sol ennemi couvre les restes
Des guerriers qui l’ont vaincu