La roche est ardente et déserte
Le lézard y chauffe sa peau verte
Le moindre bruit le met en alerte
Aussitôt qu’on l’approche il décroche
Il est toujours près d’un trou dans le rocher
Le lézard redoute le passant stupide
Il en est un qui pour s’amuser le lapide
La fuite du lézard est vite très vite
Mais il revient vite sur la roche dorée
Hors de la crevasse il frétille un instant dans l’air
Sa queue vibre à tout vat
Il sort de la nuit pour le soleil qui luit
Dès que s’est tu le bruit
Il ressort l’allure inquiète
Il serpente s’arrête tournant de tous côtés la tête
Son corps est grêle mais frémissant
Le long du roc éblouissant
Il remonte puis redescend
Avant de s’immobiliser un moment
Son petit oeil rond et noir
Glisse sous sa paupière qui plisse
Un regard luisant de malice
Quittant son air qui s’effare
Le petit lézard mordoré
S’étend au soleil rassuré
Inerte et béat sur la roche ardente
Il s’attarde à réchauffer sa peau verte