TT 82

Cendres de celui que j’ai si fort aimé
Dernier souvenir d’Oreste
Dans mes mains je tiens du néant
Tu brillais tant pourtant déjà enfant
Tu as péri loin de moi
Tu n’auras pas ta part du tombeau familial
Mes mains n’ont pas lavé ton corps
Tu reviens dans cette urne modeste
Ma douceur est devenue vanité
C’est moi qui te veillais
Tout s’est évanoui dans la même journée
Notre destin commun n’est que noirceur
Il n’est plus qu’un peu de cendre avec une ombre vaine
Unissons l’ombre et l’ombre
Toi et moi