Les petits d’entre les miens te conseillent
De reprendre sagement le plaisir et l’activité
Ils souhaitent surtout t’arracher à la solitude
Qui fige le corps et l’esprit
La tristesse comme un vautour dévore ta vie
Rappelle-toi que tu es homme parmi les hommes
Je te donnerai ce que tu voudras –
Que donnes-tu pauvre démon ?
De pauvres illusions sans importance ?
Montre-moi un fruit qui ne pourrit pas
Avant sa chute !
Il te faut aussi un écrit, pédant !
Qu’exige-tu de moi, airain marbre parchemin papier ?
Aucune crainte que je viole cet engagement
Le Grand Esprit m’a dédaigné La nature s’est refermée
Le fil de ma pensée s’est rompu
Je veux me consacrer aux jouissances les plus douloureuses
A l’amour qui pue la haine
Je veux me briser de trop savoir –
Tu resteras ce que tu es