La reine Alceste protège son époux :
La journée fut fatidique –
Son corps blanc baigné dans l’eau de la rivière
Elle alla chercher dans ses coffres de cèdre
Les plus belles tuniques parure de sa beauté
Ele pria debout la déesse du foyer
« je descends sous terre je m’agenouille
Vois mes orphelins Je te supplie
Occupe-t-en bien Donne leur de bons époux »
Elle couronne les autels
Elle effeuille le myrte frais fleuri
Sans pleurer sans gémir
La grâce sourit en elle
« Brave lit j’ai délié ma robe virginale
Je meurs sans trahir l’époux ni l’honneur
Je ne te hais point
Tu seras peut-être à quelque autre femme
Plus heureuse que moi »
Elle est sur sa couche que ses pleurs ont mouillée
Lorsqu’elle a versé ses larmes infinies
Elle quitte la chambre le front baissé
A peine est-elle sortie qu’elle revient sur ses pas
Elle se jette à nouveau plusieurs fois sur son lit
Ses enfants sont pendus à la robe de leur mère
Ils pleurent Elle les tient serrés
La condamnée les couvre de baisers
Les serviteurs plaignent leur maîtresse
Elle va vers chacun tendant à tous la main
C’est ainsi que lui vient le mauvais destin*
* Alceste est la seule à se sacrifier