J’ai suivi les jeux fantastiques
Du soleil dans les interstices
j’ai vu le ciel J’ai vu les masques
Que portent les nuages
Pour le cacher
Mon âme est ouverte
A l’ineffable fraicheur de l’air
Son odeur verte se fait plus forte
Quand il fait moins clair
Palpitent les nuits aux paupières de couleur
J’écris en bleu
Je prends l’étoile pour lampe
Ma tempe est l’épaule de la raison
J’ai fui la sagesse
Pour écouter au fond des bois
Le ruisseau qui coule sans cesse
Et la mer qui nous revient deux fois
Puis-je dire que je préfère
La violette au violoncelle
Les vrais paysages aux faux des tableaux
Qu’un jardin me semble un infini !
j’ai le coeur ingénu
Je quitte l’arbre immense de la science
Pour le premier pommier venu