TT 96 Polyxène et Hécube

Ulysse je te vois détourner le visage
Je te rassure la déesse des suppliantes est loin
Je t’accompagne puisque la destinée le veut
Mourir est de plus mon voeu
Ce serait lâche de vivre trop ardente
Pourquoi vivre encore ?
Mon père était un roi
J’ai débuté dans l’éclat de mon rang
Les plus beaux espoirs ont fleuri sur moi
Les rois me recherchaient pour leur foyer
Je suis aujourd’hui esclave devenue
La mort elle-même saura se faire aimer
Je serai peut-être vendue à des maîtres cruels
Me forceront-ils à laver leur plancher ?
Une esclave achetée souillerait la couche
Que les rois jugent si honorable
Je veux fermer des yeux libres encore
Marcher moi-même vers les morts
Ulysse tu peux m’achever
il ne me reste plus l’espoir
Qu’un heureux sort me soit gardé par miracle
Ma mère je t’en supplie
Ne m’oppose aucun obstacle
Ne bouge point
Tais-toi