Oh Ma jeunesse chérie !
Mais un lourd rocher
Pèse sur mon front la vieillesse
Elle abaisse sa nuit
Sur mes pauvres yeux qu’elle éteint
Je ne changerais certes pas
Pour l’Asie ses rois et leurs richesses
Leurs palais remplis d’or
Ton enchantement Jeunesse
Toi si belle dans la richesse
Et plus belle encor dans la gêne
Je garde toute ma haine
Aux tourments noirs de la vieillesse
Qu’elle disparaisse dans les flots de mer !
Pourquoi faut-il que dans nos maisons
Dans nos villes réside la vieillesse
Emportée aux vents qui l’amènent
Si les dieux valaient les hommes
S’ils étaient prudence et sagesse
Le sceau d’une double jeunesse
Marquerait les bonnes âmes
Les morts renaitraient au soleil
A sa sublime clarté ils revivraient
D’autres beaux jours
Les méchants n’auraient qu’une fois à vivre
Ainsi les fauteurs de maux
Seraient distingués des élus
Ainsi savent voir les matelots
Les étoiles dans la nuée