Le poète comique commence par se louer lui-même
En s’avançant sur la scène devant le public
Notre poète s’adore parce qu’il en a fini
Avec ses rivaux mal inspirés :
Polémiques contre les clochards plaisanteries sur la vermine
Un Héraklès boulanger des rôles discrédités
Les femmes les pauvres bougres
Il s’est débarrassé des valets
Qui prennent exprès des coups de pied au cul
Et qui sortent en larmes pour qu’un copain leur dise :
« Pauvre vieux ! Tu as eu droit au chat à neuf queues »
Notre poète a écarté sottises vulgarités clowneries
Pour s’attaquer aux puissants d’en face
Avec la colère sacrée d’Héraklès
Il a marché dans les épouvantables odeurs de cuirs
A travers la boue et les menaces
Il a combattu le monstre de la démagogie belliciste Cléon
Malgré sa mâchoire de fer ses méchants yeux qui lancent des éclairs
Les cent têtes qui lui pourléchaient la tronche
Il puait comme un phoque
Il avait les couilles pleines de merde et le cul d’un chameau
Voilà le monstre contre lequel j’ai lutté sans avoir peur
Je me suis battu pour votre peau et notre Empire aussi
Il vous faut maintenant me payer de retour