J’ai huit ans La soupe chaude
Fume dans mon assiette
Ma cousine aux yeux d’azur
Fait semblant de bien m’aimer
Je sens un fantôme qui rode
Comme avec une chiquenaude
il me lance silencieux
De la poudre dans les yeux
Cette poudre est d’or
Sous la paupière sous les cils
Le monde est effacé
La bouche arrête la parole
Le ciel dit quelque chose
Le marchand de sable est passé