La nuit ombrageuse couvrait la terre
Sur les flots les marins contemplaient les étoiles
……
A travers l’obscurité noire le silence régnait
Seule Médée ne goûtait pas du sommeil la volupté
Mille angoisses la tenaient éveillée
Qui naissaient de son désir de Jason
……
Son coeur tourbillonnait dans sa poitrine de la jeune fille
Des larmes de pitié coulaient de ses yeux
La douleur la tenaillait… surtout à la nuque là où s’innerve la base du crâne
C’est là que pénètre la douleur la plus insupportable
Lorsque l’âme sert de cible aux amours infatigables
……
Elle pensait d’elle-même tantôt à mourir
Tantôt à ne pas mourir…
A supporter la catastrophe en demeurant dans l’indifférence
Elle s’assit elle hésita puis dit :
« Pauvre fille dans ton tourment es-tu là ou es-tu ici ?
Mon esprit hésite de toutes parts
Mon mal est sans remède
La douleur ne cesse pas de me brûler
Ah ! Si Artémis avait pu de ses flèches rapides me tuer … »
……
Elle dit et alla chercher un coffret où ses nombreuses drogues étaient enfermées
Les unes salutaires les autres vénéneuses…
Elle allait retirer la pauvre enfant les poisons
Lorsque la peur de la mort la pénétra
Elle resta longtemps muette de torpeur
Lui apparurent de la vie les délices les agréments
Les plaisirs qui sont le charme des vivants
La jeune fille se souvint des amies de son âge
De la jeunesse pleine de gaieté…
Elle enleva le coffret de ses genoux