Elle : « Peux-tu me montrer le bois où tu parques tes bêtes ?
Lui : C’est par ici où fleurissent mes minces cyprès
E : Mes chèvres broutez bien …
L : Mes boeufs paissez sagement..
E : Petit satyre tu glisse ta main sur mes seins
L : C’est une première leçon pour les belles pommes
E : Je m’évanouis Ote ta main …
L : Pourquoi trembles-tu ma chérie ?…
E : Tu salis mes habits
L : Je mets une fourrure sous toi et tes vêtements…
E : Pourquoi as-tu dénoué ma ceinture ?
L : C’est mon premier cadeau…
E : J’entends du bruit…
L : Des cyprès se confient que tu te maries
E : Tu as déchiré mon châle …
L : Je te donnerai d’autres châles …
E : Je n’aurai pas le moindre grain de sel ..
L : Ah! Je voudrais tant te donner en plus mon âme immortelle !…
E : Je suis venue vierge en ce bois je rentre femme
L : Tu n’es plus une jeune fille c’est vrai
Mais tu es la mère de futurs enfants… »
Les deux ont joui de leur commune jeunesse
Ils chuchotent après leur furtive union
La belle relevée revint paître ses chèvres
La honte dans son regard
Le plaisir au coeur et au fond
Le garçon loin du fossé
Tout heureux d’avoir fait l’amour
Vers son pacage a fait retour