TT 136 Bion

Quand vivait Adonis la beauté était sainte
Les fleuves se lamentent sur Aphrodite
Le chagrin rougit les pétales des fleurs
Chypre a compris la blessure mortelle
« Nos lèvres mêlées dans mes bras je te serre
Je bois l’amour à ton corps
Je suis immortelle et je ne peux te suivre
Mon bonheur s’est enfui comme s’envole un rêve
Je crains l’une des déesses de la mort
Adonis mon chéri pourquoi affronter un fauve ? »
Ressucitent sur le sol en autant de fleurs
L’anémone des pleurs et la rose du sang
Même mort Adonis est beau comme s’il sommeille
Mets-le sur les draps fins où il venait dormir
Où il prenait saintement la peine du plaisir
Les fleurs jetées sur lui meurent comme lui
Adonis le charmant repose sur des voiles pourpres
Autour de lui en pleurs gémissent les Amours