A toi sont attachés les fils de ma vie
Mon souffle et mon reste de vie dépendent de toi
Mon ami, par tes yeux qui frapperaient l’aveugle
Par la clarté qui nait sous tes sourcils brillants
Si ton regard est noir c’est l’hiver pour moi
Si tu me souris le printemps fleurit doucement
S’il est présent le monde est présent selon moi
Si le monde est là et que lui-seul soit absent
L’univers tout entier disparait invisible
C’est la mort hélas et non ton fiancé
Qui a dénoué ta ceinture de vierge
Les flûtes de la nuit tout à l’heure chantaient
Pour fêter la douleur qui plait aux jeunes filles
On fermait les portes de ta chambre à grand bruit
Maintenant les flûtes du matin ont gémi
Le chant joyeux s’est changé en plainte
La lueur des torches de pin
Brillait aux rideaux de ton lit d’hyménée
Maintenant O morte elle te montre le chemin