Haïku

Un bateau s’arrête au large C’est une illusion Le port est vide On nous refuse le gîte Les maisons sont allumées La neige tombe Tout est si profond ...

Haïku

Gonflé des pluies d’avril Le fleuve est rapide Où s’en va-t-il ? Les arbres sont immenses Ils sont inconnus Qui les possède ? Mon père mourut En reg...

TT 89

Malheur malheur à moi ! Ma mère est partie sous la terre Elle ne voit plus le soleil Elle nous a laissés seuls Orphelins dont la vie est un deuil Regarde ses pa...

TT 88

Je vois déjà la barque à double rame J’entends sur le lac le passeur des défunts Il s’appuie à sa gaule et déjà me réclame : « Hâte-toi ? Ne me reta...

TT 87 Euripide

La reine Alceste protège son époux : La journée fut fatidique – Son corps blanc baigné dans l’eau de la rivière Elle alla chercher dans ses coffres ...

RG 58

Il faisait déjà noir c’était le soir Je voyais tout de loin Un insecte inconnu fit sur mon écritoire Un voyage très varié Il évita de peu la mer noire Sur...

RG 57

Près de la fenêtre entr’ouverte J’écrivais hier soir L’odeur si verte montait De notre jardin déjà si noir Le gazon était déjà mouillé La chan...

RG 56

Le printemps bouleverse les choses Le désordre va croissant Le jardin ne compte plus ses roses J’ai posé un livre que je lis parfois Au dessus de ma trist...

RG 55

Dans les vieux coins noirs L’ombre se tasse Aux plafonds fumeux Des tristes manoirs L’âge crevasse Anciens bahuts vieilles armoires Rebuts et grimoi...

RG 54

Sur le chemin la nuit On voit des étoiles avec des ailes Dans l’obscurité du jardin On croit voir soudain des émeraudes volantes Dans le gazon les vers lu...