TT 189

Achille aux pieds légers dévisage le roi Priam qui est venu le supplier de lui rendre le cadavre d’Hector qu’Achille a tué :
« Maintenant vieillard ne va pas me mettre en colère
Je songeais déjà à te rendre Hector depuis que les immortels m’ont envoyé une messagère
Ma mère la fille du vieux de l’océan….
Allons tais-toi et n’irrite pas davantage ma colère au moment où je suis dans le chagrin
Sinon vieillard je pourrais bien te refuser l’accès de la baraque où je me tiens
Tout suppliant que tu sois
Violant ainsi les ordres divins »
Il dit Le vieillard prend peur et obéit
Achille bondit comme un lion hors de son logis
Il n’est pas seul il a avec lui deux écuyers….
Ils détellent du joug les chevaux et les mules…
Ils font entrer le crieur qui est au service du vieillard
Ils lui donnent un siège et commencent
A enlever du char aux belles roues
L’immense rançon prévue pour la tête d’Hector
Mais ils laissent deux pièces de lin et une tunique bien tissée
Achille veut en envelopper le mort
Il appelle les captives il leur ordonne de le laver et de le parfumer
Auparavant il l’emporte à l’écart afin que Priam ne voie pas son fils
Car le vieillard ne pourrait plus dominer sa colère….
C’est Achille lui-même qui soulève le corps inerte
Il le dépose sur un lit que ses compagnons portent sur un chariot
Achille pleure en invoquant son ami :
 » Ne te fâche pas contre moi Patrocle
Si au fond du pays des morts tu apprends que j’ai rendu
A son cher père Priam le divin Hector
Il m’a offert une rançon honorable
Et je te donnerai à toi aussi la part convenable »*

*Ainsi se termine pour nous l’Iliade dont nous n’avons donné que quelques extraits