Je suis hébergé chez moi
Toute la nuit je reste dans mon lit
Au matin je m’accoude à la fenêtre vide
Je ne vois rien
Le froid me pénètre impossible de rêver
De faire n’importe quoi
Je reste assis
En cette fin d’hiver le paysage est désolant
Je suis un pèlerin soucieux
Je suis un pèlerin immobile
Mon message est ésotérique
Parce que je ne sais pas le rendre transparent
La route est toujours difficile
La nuit est longue
Je sors du rêve en sursautant
Je mords l’oreiller
Je prends le bruit de la rivière pour le bruit de la pluie