La nuit est silencieuse sous la fenêtre vide
Je suis assis comme si je méditais
Je médite peu
Je suis comme enveloppé de mon grand peignoir
Mais je suis bien aligné nombril nez
Les oreilles juste au dessus des épaules
La fenêtre s’illumine la lune vient de se lever
La pluie est en train de cesser
Quelques très grosses gouttes tombent encore
Mon sentiment devient extraordinaire
Il est vaste il est immense
Il est connu de moi seul
Dans ma hutte au toit de chaume
En Bretagne
Je pleurniche jambes étendues
J’ai oublié le nom du patelin l’été dernier
A la montagne avec la petite rizière
J’entends le chant des grenouilles
Je me réjouis d’écouter
Et d’entendre
A l’ubac de la montagne
Je préfère l’adret
Ma hutte
Elle a un toit de chaume
Elle est si froide que je passe la nuit
A brûler des branchages