Ry 34

J’ai fini de flaner en ville
Je rentre d’un pas allègre
J’ai toujours mon havresac sur le dos
A l’épaule
Je rentre Vous voulez savoir où je rentre ?
Ma hutte est à l’orée des nuages blancs

Mon bol est petit J’y mets du riz
Du riz pour dix mille personnes
Sous mon petit veston je suis léger si léger
Je reste petit Mais je grandis
Je grandis comme mon modèle
Le satyre de Hugo
Ma tête dépasse les nuages
J’aime les nuages blancs
Je suis perdu dans ce ciel inexorable
Ce ciel sans nuages
Je reviens sur terre
Je n’ai rien à faire Rien de spécial
Toujours allègre je vieillis
Dans la paix et la sérénité

Je t’aime tu m’aimes nous nous aimons
Je suis aimé tu es aimée nous sommes aimés
Beau résultat il ne faut jamais commencer par le résultat
Je m’en vais en ville je rencontre un vieillard
Nous avons été à l’école ensemble
Il me demande : « Il parait que tu habites le pic des nuages blancs ?
Je réponds : « il parait que tu vieillis dans le monde de la poussière rouge ? »
Nous sommes pour nous répondre
Nous restons muets
Le résultat doit être un conséquence
Pas une cause
Par contre la question et la réponse sont identiques dans le rêve
Justement la cloche vient briser notre rêve