Au milieu des mille pics ma hutte vue de loin
Sur le corps un minimum de vieux vêtements
Je laisse une moisissure se déposer au coin de ma bouche
Je suis trop paresseux pour enlever la poussière
Où qu’elle soit à ma portée
Nul oiseau avec dans son bec une fleur
Le corps peut être un arbre
L’esprit est son miroir
La poussière ne doit pas s’y déposer
Le coeur libre je suis le courant parfois boueux
Les gens peuvent me traiter d’idiot
Depuis que j’habite ici
Je ne sais combien de temps a passé
Je suis fatigué j’allonge le dos et les jambes
Je regarde une dernière fois le ciel Je m’endors
Le temps venu je chausse mes sandales
Je laisse les humains me louer
Je laisse les humains me railler
A presque tous je suis indifférent
Je dois me satisfaire de mon corps si humain
Engendré par mère et père
S’il s’accorde selon moi au cours des choses
On parle des temps modernes Ils sont déjà passés
Aujourd’hui est déjà en train de passer
Les vicissitudes de la vie sont sans prise sur moi
Du moins je l’espère je fais tout pour
Les uns ne font pas attention à moi
Ils sont une multitude
Les autres me prennent pour un idiot ou presque
Personne ne pense que je suis un sage
Je passe mon temps à m’accorder au cours des événements
Le temps s’écoule bien ainsi
Son terme n’est pas pour demain
Pour le jour après demain peut-être
Je suis un vagabond
En vagabondant je suis arrivé ici
Je ne sais où mais c’est bien ici
Je regarde en arrière
Comment dois-je compter ?
Laissez la paix vous trouvez l’épée
Je suis adulte depuis quelque soixante ans
Je n’y crois pas