Ry 38

Je marche je cherche la source
J’arrive à une vasque naturelle
Je n’arrive pas à y voir la source
Je commence à penser
Qu’on n’atteint jamais la vraie source
Appuyé à ma canne le bruit de l’eau m’envahit

L’année dernière au début du printemps
Sur le sentier qui longe la rivière
Tout en admirant les pêchers en fleurs
Je suis parvenu à ta maison
Tu n’es plus là
Les pêchers pareils à des nuages embrasés
S’épanouissent comme jadis

Mon vieil ami comment pourrais-je t’oublier ?
Ma canne repose dans ta maison de campagne
Les arbres verdoient dans la bruine et la pluie
Les pivoines ne demandent qu’à s’enflammer
Elles seront toutes rouges