Le temps est maussade
C’est pourtant la saison où l’on récolte le blé
Mes vêtements sont glacés ils ne sèchent pas
Les herbes sauvages envahissent ma cabane
Le lierre perce le mur
Ma bouche est bonne à bégayer
J’ai le coeur libre
Pourtant ma porte est toujours close
Je reste toute la journée cloîtré dans ma cahute
Solitaire assis mes pensers virevoltent
Comme des moineaux
Cabane cahute il s’agit toujours de ma hutte
Nuit d’été la rosée des bambous
Goutte sur le portail
Souvenez-vous il est en branchages
Dans la plus proche maison de l’ouest
On a fini de piler au mortier
Sur le sentier de mon ermitage
Les herbes de l’an dernier sont encore vivaces
Le chant des grenouilles n’est pas monotone
Les lucioles lumières volent bas
Je suis réveillé je ne me rendormirai pas
Je fais mine de caresser l’oreiller
Mes pensées sans raison s’assombrissent
Mon vieux corps usé est facilement réveillé
D’un sommeil agité
Je ne sais pourquoi la flamme de la lampe vacille
La pluie nocturne est arrivée
Caressant l’oreiller j’écoute paisiblement
La pluie sur le bananier
A qui pourrais-je parler de mon sentiment imprécis
A ce moment précis ?