Je suis gros je ne suis pas un monstre
A un carrefour je joue au bilboquet
Je vais jouer au bistro
Je retourne y jouer depuis quelques années déjà
Quand j’ai fini de jouer je ne sais où aller
Dans le ciel d’automne le vent clair la lune brillante
Dans le ciel si bleu si froid
Les oies sauvages sont criardes
La montagne s’est dépouillée
Les feuilles des arbres volent gentiment
Au soleil couchant je trébuche sur le sentier du village
Il est sableux envahi par les ronces
Les fumées montent
Je rentre
Le vieux sentier arrive au pied de la montagne
Les tombeaux sont très anciens innombrables
Personne ne les voit plus
Pins et cyprès sont beaux élancés
Lugubre le vent souffle sans arrêt
Les noms se sont effacés
Les enfants les petits-enfants ont fini par oublier
Je pleure en silence impossible de m’arrêter
Reprenant ma canne je rentre