L’air frais arrive
Les oies sauvages migrent vers le sud
Je m’arrange dans mes vêtements d’hiver
Et je prépare mon bol
Je descends d’un pas allègre la montagne émeraude
Les chrysanthèmes sauvages ont un parfum suave
Le paysage de montagnes et d’eaux est sans égal dans le monde
La vie d’un humain n’est pas minérale
Ni or ni pierre
Mon sentiment profond est qu’il convient de s’accorder au cours des choses
Qui viendrait s’installer dans un endroit si reculé ?
Immobile de la soie blanche aux tempes ?
Une hutte délabrée oui délabrée
Personne en vue de toute la journée
Je suis seul assis sous la fenêtre calme
il n’y a rien que le bruit si doux des feuilles
Qui tombent sans cesse
Sous prétexte qu’elles sont mortes
Je médite un peu je cogite beaucoup
J’entends comme d’habitude les feuilles tomber
Nous sommes à la fin de l’automne
J’ai choisi la réclusion
J’ai rompu les liens du monde
Sauf ceux qui me tiennent à la chair
Je ne pense plus à tout ça
C’est curieux des larmes sans raison
Mouillent mon mouchoir