Ciel ! Un voleur est dans ma hutte
Il croit qu’il ne fait pas de bruit
Il ne sait pas que je veille dehors
Le cambrioleur s’est introduit tout seul dans ma hutte
Rien ne pouvait l’en empêcher
Toute la nuit comme d’habitude
Je suis seul assis sous ma fenêtre obscure
Je ne médite pas j’ai renoncé à méditer
J’entends le son de la pluie
Dans la lugubre forêt éparse
Au dessus des montagnes lointaines
Les oiseaux ne volent plus
Au milieu du silence de la cour
Je vois les feuilles qui tombent
Dont certaines sur moi
Curieuse compagnie dans la solitude du vent d’automne
Seul debout un homme vêtu de noir
La réalité est poreuse
Le voleur a dérobé un coussin et c’est tout
Je me réveille Imposible de me rendormir
Traînant ma canne je franchis la porte
Qui vous le savez est en branchages
Dans l’obscurité des insectes volètent
Des feuilles prennent congé des branches froides
Le bruit du torrent profond continue
La lune se cache encore derrière la montagne
Je reste là un bon moment
De temps à autre je fredonne
La rosée blanche imprègne nos esprits