Ta maison est campagnarde pour une maison de campagne
Elle est rustique et saine
Les chrysanthèmes n’ont laissé que des tiges
Tu sers à ta jeune femme et à moi-même
Du vin trouble
Ton petit enfant s’accroche à mon pantalon
A l’ouest des lotus le temple n’exauce aucun voeu
Les voeux sont des voleurs
Le temple est là-haut
Le temple est au milieu des nuages des brumes des torrents et des rochers
Ah ! Les plaisirs délicats de l’anonymat !
Dans le sentier secret la mousse est épaisse
Aucune trace de l’humain
Au milieu de la grande cour des petits poissons frétillent
Dans un étang très vieux
Certains sont rouges
En haut d’une colline à flanc de montagne
De grands pins se dressent tout droits dans le ciel
Qui aujourd’hui est d’azur
Entre les pins j’aperçois la montagne
Il fait décidément frais
Avec mon seul bol je frappe à l’improviste
A la porte de ton studio
Moi moine sans affaires en dehors du monde
Toi oisif gentiment tu es en paix
Nous passons la journée ensemble à ne rien faire
Rien de spécial
Nous buvons en riant face à la montagne
Ma hutte est un pic solitaire
Mon corps au milieu du défilé des nuages
Au village de la rivière la soirée est belle
De vent et de lune
Silencieux je frappe à ta porte avec ma canne solitaire
Mon coeur est indifférent aux affaires du monde
Je ne suis pas différent des autres pour le principal
Sur la table basse la fumée dense du thé
Nous laissons s’écouler la longue nuit d’automne
Devant la fenêtre nous mouchons la chandelle