Seul sur le pic solitaire je passe la nuit
La pluie mêlée de neige m’attire un tantinet
Du sommet de la montagne tombent les cris des singes noirs
Les ravins froids ont fait prisonnier le murmure de l’eau
La flamme de la lampe est figée devant la fenêtre
Sur la table basse l’eau a gelé dans la pierre à encre
Impossible de se rendormir je m’agite toute la nuit
Je souffle sur mon pinceau pour écrire ce poème
Les nuits d’hiver sont longues parfois très longues
Cette nuit est interminable Quand fera-t-il jour ?
La lampe n’a pas de flamme Le poêle sans braise
La nuit sur mon oreiller je n’entends que la pluie
Je pense à ma jeunesse à quelques moments
je lisais dans une pièce vide
Je rajoutais souvent de l’huile dans la lampe
Je n’ai jamais maudit la longueur des nuits d’hiver