Mon coeur s’apparente aux nuages flottants
Qui jamais ne s’établissent
Jamais ne se reposent
Les journées s’évertuent à passer
Un bananier pousse sous l’auvent
De ma cabane
Sur ses feuilles déjà grandes
La lune se réfléchit
Elle réfléchit en dépit de son âge avancé
Dans la nuit elle-même bien avancée
Personne ne viendra
Personne ne me rendra visite
Dans mon ermitage isolé
Surtout il est enseveli
Sous la végétation sauvage
Moi-même j’e n’ose plus y pénétrer
Je ne suis pas luxuriant
Je prends mon courage à deux mains
Je tutoie le bananier
Il a défoncé le toit