Dans le pré automnal
La rosée s’est déposée
Sur chaque brin d’herbe
Est-elle faite des larmes des insectes
Qui toute la nuit ont crié ?
Le vent d’automne
Devient de plus en plus froid
Sur la pampa
Que dis-je là ?
Je suis saisi par la folie de la rime
Mais il est vrai que les crissements des criquets
S’affaiblissent sans cesse
Peu à peu en automne
Les nuits deviennent froides
Le jour devant la porte
Je raccommode mes guenilles
Au cri des insectes
Je me demande parfois
Pourquoi ce cri ?
L’automne s’approfondit
Ma solitude augmente
Il est temps de fermer porte et fenêtre
Dans mon ermitage au toit de chaume
Au toit de nuit
A la nuit à la brume tombantes
Du haut du mont
Tombe le brame du cerf
Je suis encore éveillé
La tristesse envahit le paysage