De la tristesse traine
Dans l’automne qui s’en va
Avec qui parler ?
Mon panier est plein d’épinards sauvages
Je rentre au crépuscule
La solitude un soir d’hiver
Devant le portail en branchages
Comment l’évoquer aux gens
Du monde flottant ?
Près du feu qui s’éteint
Je suis pelotonné
Surtout des jambes
Puis je m’allonge
Le froid nocturne
Me transperce le ventre
Pour pas une thune
Savez-vous que les piliers de mon ermitage
Sont en bambous ?
Par contre les stores sont en roseaux
Il est réconfortant
De boire une tasse de thé