L’imagination, ennemie de la raison, est dominante
Maîtresse d’erreur et de fausseté, elle est « d’autant plus fourbe qu’elle ne l’est pas toujours »
Elle a établi « dans l’homme une seconde nature »
Elle satisfait bien plus que la raison
La hardiesse est son fort
Si un orateur est mal habillé, mal rasé, … il sera peu apprécié …
Le plus grand philosophe pâlit au dessus du vide même s’il est en sécurité…
Plaisante raison qu’un vent manie …
Qui ne suivrait que la raison serait fou aux yeux du monde ….
Nous accordons raison et imagination au profit de celle-ci ….
Les gens de guerre s’imposent par la force, les magistrats par « la grimace »
L’imagination dispose de tout
Impressions anciennes et charmes de la nouveauté nous abusent
Les maladies, même petites, faussent le jugement
Que dire de notre intérêt ?
Notre imagination magnifie le temps présent
Par contre nous faisons de l’éternité un néant
La fantaisie, forme seconde et plaisante de l’imagination, altère bien sûr le jugement
On n’oublie jamais ce qu’on a été, par exemple un enfant
Par contre le changement oublie bien des choses, par exemple chez les peuples
( Que de vanité dans la peinture qui embellit des choses insignifiantes ! )