Au bord du fleuve lacté l’étoile du bouvier
Et la clarté pure de la tisserande !
Les mains blanches et fines
Mêlent des cliquetis de métier à tisser
L’eau du fleuve est limpide et peu profonde
Les pleurs de mes yeux tombent comme pluie
Des eaux par ondes sans qu’on puisse en parler
Je m’éloigne sur la route sans fin
Le vent du printemps berce tout
Je ne vois rien de ce qui fut
Le vieillissement est rapide
Il y a un temps pour la plénitude
Je n’ai pas su m’établir assez tôt
Un petit renom est le seul trésor
La muraille est haute et longue
L’herbe d’automne verdit en tremblant
La ronde des saisons s’approche de son terme
Je m’entrave de mes propres mains
La mélancolie s’exprime dans la musique
J’envie les couples d’hirondelles