L’année touche à son frimas tout glacé
Mon cher compagnon s’est éloigné
M’endormir seule ajoute à la longueur des nuits
En rêve j’aperçois ton visage rayonnant
J’espérais rentrer avec toi sur ton char
T’es-tu envolé sur les ailes du vent ?
Me haussant sur les pieds me tendant le cou
Je m’efforce de t’entrevoir l’âme lourde de peine
Je regarde timide les astres s’ordonner
Les nuits sont longues pour qui souffre tant de peine
Ton message naguère parlait d’inépuisable amour
De la fin des longs jours passés loin l’un de l’autre
J’ai gardé la lettre témoignage de ton inépuisable amour
J’entretiens mon coeur dans cette humble ferveur
Je crains que jamais plus tu n’y prennes garde
Je suis persuadée que ton coeur reste le même
Tu m’as envoyé un brocart paré d’inséparables
Ces tendres oiseaux témoignages d’un amour véritable
La lune est si blanche si pure que je ne peux pas dormir
Je me lève je doute j’hésite Je voudrais tant entrer chez toi
Je sors je vais et je viens Mes tristes pensées ne me quittent pas
Je rentre dans ma chambre Mes pleurs mouillent les draps