Un jeune soldat au cabaret lutinait la patronne
Une jeune barbare joyeusement attifée
Par sorcellerie pure elle lui tendit
Une mousse de carpe sur un plat d’or
Pour mon corps vil dois-je craindre davantage ?
il est de vieux amis il en est des récents
Les jeunes gens en restèrent là
Partie sur la hauteur pour cueillir des simples
Elle croise à la descente son ancien époux
« Et la nouvelle, comment la trouves-tu ? »
» On peut dire qu’elle est bien
Mais elle n’a pas pour moi le charme de l’ancienne
Leurs visages sont d’une beauté égale
Leur adresse ne peut se comparer »
A quinze ans j’ai suivi l’armée
A quatre-vingts je m’en reviens
Je retrouve ma maison Elle est vide je le crains
Elle est pleine de lapins et de faisans
Du blé sauvage a poussé dans la cour
L’herbe sauvage vagabonde autour du puits
Avec ces plantes je fais une soupe et un gâteau
Je ne sais à qui les offrir