Les vents tristounets assiègent notre tour
Les fleuves les lacs sont si lointains
Je suis esseulée je suis esseulée
Une oie sauvage me crie dessus j’en suis sûre
Son long cri est désolé
Son aile fuit me déchirant une fois de plus le coeur
Ma belle est plus belle que toutes les belles
D’ici et d’ailleurs
Elle est plus belle que les fleurs de fruitiers
Quand vient le temps de dormir
Elle erre un peu gentiment
Tout en elle est gentil et sent bon
Le temps prise mal les belles jeunes femmes
Pour qui souriais-tu de toutes tes dents ?
Tu n’es plus au printemps de ton existence jolie
La table est servie Le festin est au point
La musique des cithares l’accompagne
On échange des voeux pour mille ans
Manquer à l’amitié c’est faillir gravement
Le noir tourbillon emporte les jours
Le temps fuit sans retour
Jamais les saisons de bonheur ne se répètent
Soudain l’on part et c’est considéré comme normal
Je n’aurais pas voulu passer ma vie
Dans un palais de pourpre
Nous mourons tous sans exception