Les esprits en moi s’agitent
C’est épouvantable
A l’extérieur je fais bonne figure
Ne pensons plus au passé
Un humain sage et dévoué embrasse l’univers
Moi j’aurais voulu l’embraser
Mon amour fraternel ne diminue pas
Nos destinées se rejoindront un jour
Les regrets ne sont pas maladie
Je te cause sans amertume
La grand’ville a sombré dans le chaos
Tigres et loups, les ravageurs sont là
Et bien là
Nous passons sous le joug des barbares
Les yeux de mes parents se sont remplis de larmes
Dans la plaine je découvre des ossements blanchis
Un femme misérable abandonne un nouveau-né
Je ne sais pas où me prendra la camarde
Je ne peux m’empêcher de penser à nos morts
Les grands travaux d’Etat suivent les plans
Chantez tous en choeur
La Grande muraille s’agrandit encore
Les os enchevêtrés des ouvriers
Se tiennent debout comme les murs
Ma chère, n’élevez-pas vos fils
Nourrissez bien vos filles