Les braves étaient rangés
Pour le banquet d’adieu
Lyre mélancolique mélodies aux sons aigus
La bise était lugubre
Mes rares mérites furent inutiles
Vous l’avez deviné Je n’ai pas de penchant
Pour le train du monde
L’oiseau captif songe à son ancienne forêt
Rustre je demeure
Ma chaumière est petite
Orme et saule ombrent le toit
Pêchers et pruniers poussent devant la salle
Au loin les lentes fumées des hameaux
Des chiens jappent un coq chante
Les tumultes grossiers restent à ma porte
J’ai vécu longtemps comme en cage
Je suis enfin rendu à moi-même
A la campagne je n’ai pas grand commerce
Mon portillon de ronces est bien clos
Entre gens du village parfois nous parlons
Du chanvre et des mûriers
J’ai peur parfois que tout soit ruiné
Du fait du givre ou du grésil
Triste retour à la broussaille