Le voyageur au coeur lourd s’en va seul
Le fleuve est sombre et la pluie va tomber
Le vent se lève sur les vagues blanches
Je jouis seul de la montagne
Et des nuages blancs qui l’accompagnent
Les nuages se lèvent la nuit
Les oies s’alarment la nuit
La nuit la lune pâle est froide
Le vent véhément est froid
Mes pensées d’amour sont lentes et longues
L’absence de l’aimé est pareille à la pluie qui s’arrête
On regarde un nuage gris qui s’enfuit
On regarde un oiseau qui vole et disparait
La même attente vaine et désespérée
Je n’aime pas l’ampleur des crues printanières
Je me réfugie à l’entrée d’une grotte immémoriale
J’ai peur la houle glauque s’illumine
Une clarté mouvante ondule
Un petit navire coquet se glisse sur les ondes
Un oiseau en voyage se pose à la pointe du mat
La masse des eaux est insondable
Comment pouvez-vous naviguer sur un fétu ?