Le fleuve au printemps n’échappe pas à la lune
Fleuve et ciel sont de la même couleur
Sans le moindre grain de poussière
Sur la rive qui fut le premier des humains
A voir la lune ?
Je ne regarde que le fleuve sans trêve
Quelle peine m’envahit ?
Quelle est cette petite barque qui vogue dans la nuit ?
Puis-je songer à l’absente ?
La lune toujours là éclaire le miroir de l’épouse lointaine
Qui dit : « je voudrais m’échapper sur un rayon de lune »
L’oie sauvage en son long vol ne transporte pas la lumière
Poissons et dragons ne font que des ronds dans l’eau
La jeune femme : » J’ai rêvé que les fleurs tombaient
Avant l’heure Il ne rentre pas »
Sa mélancolie remplit les arbres et le fleuve