La terre s’écroula les montagnes s’effondrèrent
Ecrasés les héros !
On relia d’aériennes échelles
La voie est barrée même aux grues
les singes redoutent de grimper
Les yeux au ciel le souffle coupé
On reste assis la main sur le sein
On halète longtemps
Des oiseaux lugubres crient d’un arbre antique
Ils tournoient dans le bois
Le chant du coucou afflige les monts désertiques
Les pics se suivent frôlant le ciel
Des pins décharnés se renversent
Et restent pendus à flanc de précipice
Pourquoi voyageur venir de si loin hanter ces lieux ?
La passe est haute et fière raide et vertigineuse
Un seul homme barre le défilé
S’est-il changé en bête féroce ?
Puis-je rentrer chez moi ?
Je me tourne à demi je soupire longuement